L’habitat, premier sujet de l’Assemblée
20 février 2023

L’Assemblée citoyenne pour le climat a démarré ses travaux !
De début février à fin avril et durant 5 samedis, 100 personnes vont débattre et élaborer des recommandations sur un sujet en lien avec le climat.

Cette Assemblée est une innovation démocratique : elle est permanente et sera renouvelée tous les ans avec de nouveaux citoyennes et citoyens ; un comité, composé de participantes et participants, va suivre pendant un an la mise en œuvre des propositions par le gouvernement et les administrations.
Enfin, le sujet traité l’année d’après sera décidé par l’Assemblée précédente. Une thématique différente mais un seul enjeu : celui d’inscrire la Région bruxelloise dans les objectifs de neutralité carbone en 2050.

Pour cette première année, c’est l’administration qui a défini le sujet : l’habitat, soit le secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre dans la région bruxelloise. Comment habiter la ville pour faire face aux défis climatiques d’ici 2050 ? Et quelles mesures adopter pour que l’habitat des Bruxelloises et des Bruxellois soit de qualité, abordable, respectueux de l’environnement et qu’il permette à chacun et chacune de vivre dignement ?

Vaste(s) question(s) ! « Faites-vous confiance (…) Qui mieux que les citoyennes et citoyens qui vivent la réalité en direct pour ressentir et exprimer les choses ? (…) Jusqu’où êtes-vous prêtes et prêts à aller ? » a déclaré Alain Maron, ministre du Climat et de la Démocratie participative du gouvernement bruxellois, devant les citoyennes et citoyens présents vendredi 3 février.

Les propositions de l’Assemblée seront ensuite analysées, commentées par le gouvernement qui engagera les administrations et actrices/acteurs afin d’envisager leur mise en œuvre. Si une proposition n’est pas retenue, le gouvernement devra en expliquer les raisons.

Inscrire les recommandations dans le PACE

Comment formuler des propositions pertinentes alors que des solutions et des plans et des mesures existent déjà ou sont en cours de rédaction ?
Sébastien Storme de Bruxelles Environnement a rappelé lors le 11 février la mission du PACE (Plan Air Climat Energie) et l’inscription de la Région bruxelloise dans les objectifs européen de 55% de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030. La Région bruxelloise s’est engagée de son côté à réduire de 47% ses émissions de GES d’ici 2030. Le PACE est l’outil, coconstruit avec les administrations régionales, pour répondre à cet enjeu.

Ce prochain Plan, en cours de finalisation, comprend 4 axes : la réduction des émissions directes de GES, la réduction des émissions indirectes de GES, l’adaptation au changement climatique (canicule, inondation, sécheresse etc.) et la qualité de l’air/lutte contre la pollution.
Le plan se concentrera sur le secteur du bâti et des transports, responsables respectivement de 54% et 26% des émissions directes de GES, ce qui se traduit clairement dans le premier axe. Les émissions indirectes, c’est-à-dire celles importées d’autres régions (énergie, la production des vêtements…) sont difficiles à quantifier mais « nous sommes en mesure d’évaluer que les émissions indirectes sont 10 fois supérieures aux émissions directes ».
Les propositions de l’Assemblée s’inscriront dans l’axe 3 de ce plan et peuvent également concerner l’axe 1