Portrait

Amélie

(c) Bryapro

« Ce qui me fait encore plus peur que le réchauffement climatique, c’est la déshumanisation de la société ». C’est ainsi qu’Amélie exprime sa crainte de l’avenir aujourd’hui. Pourtant, cette jeune fille de 26 ans n’est pas du genre à baisser les bras. Elle termine tout juste son master en Sciences de la population et du Développement à l’ULB et un stage pour l’ONG Solsoc. En attendant de finaliser son mémoire, elle travaille dans une épicerie bio.

Elle habite depuis peu la commune de Schaerbeek, et depuis toujours la Belgique (3 ans à 1000 Bruxelles et avant le Brabant Wallon) mais Amélie n’exclut pas d’aller vivre à l’étranger un jour… Quoiqu’il en soit, cette jeune fille déterminée est très sensibilisée aux questions de transition par son entourage et au fait de la participation citoyenne grâce à ses professeurs. Autant vous dire qu’à la réception de la lettre l’invitant à faire partie des de l’Assemblée citoyenne sur le climat sur l’alimentation, elle y a vu un alignement des planètes.


Les attentes étaient donc élevées. Avec un peu de recul, que pense-t-elle de son expérience ? Elle a apprécié l’apport d’informations, les rencontres avec les différents actrices et acteurs de l’alimentation et la modération des débats. Ce qu’elle regrette : quelques stéréotypes qui ont la dent dure lors des échanges, l’accélération en fin de processus pour produire des recommandations et peut-être un manque de radicalité de certaines mesures.

Aujourd’hui, elle fait partie du comité de suivi du 2e cycle avec d’autres participant-e-s pour dialoguer avec les administrations et les membres du Gouvernement chargés de répondre aux propositions de l’avis citoyen. Une « cohérence » et une suite logique à son engagement. Amélie attend bien plus du Gouvernement que les éléments fournis 3 mois après la remise des recommandations. Elle était présente lors de l’événement de restitution du 1er cycle, pour échanger avec le premier comité de suivi : « le premier cycle a bien surmonté le défi que représentait leur énorme thématique. 80 propositions, c’est un peu trop pour s’assurer de la bonne mise en œuvre de chacune (…) mais les réponses manquent de précision sur leur réelle mise en œuvre ou non ». Concernant le comité de suivi du cycle 2 dont elle fait partie, elle espère pouvoir entrer très directement en discussion avec les différentes administrations. On peut compter sur elle et ses camarades pour mettre la pression !