Portraits de l’Assemblée

29 juin 2023

Nico

« Je n’attends pas grand-chose du politique »

Nico vit depuis plus de 30 ans à Bruxelles. A 53 ans, c’est un homme calme aux yeux rieurs et au sourire légèrement moqueur. Avant de débarquer dans la capitale pour ses études de mathématiques, il vivait à Saint-Trond, dans province du Limbourg. Un « concours de circonstance » l’amènera à travailler dans le secteur des études de marché, mais sa passion depuis toujours, c’est la musique. En parallèle de son premier job, il anime des émissions radios et interviewe des groupes, découvre des talents et des artistes « a-conventionnels qui ne suivent pas la mode ». La crise de 2008 aura raison de sa boîte et c’est sans regret qu’aujourd’hui il se consacre entièrement à la musique sur Radio Panik, une radio libre bruxelloise créée par un groupe de militants anti-racistes et pour les droits de l’Homme en 1983.

Après avoir vécu dans une résidence étudiante à Ixelles, puis dans une communauté avec six artistes à Etterbeek, Nico est très heureux de s’être posé dans une petite maison à Anderlecht, un quartier peu dense, calme et vert dont il apprécie « le multiculturalisme, les gens super sympathiques » et où « le néerlandais ne pose pas de problème ».

C’est parce qu’il connaissait le bureau d’études qui a recruté les citoyennes et citoyens de l’Assemblée que, confiant, il a accepté de participer à la démarche. Et parce qu’aussi, il croit aux espaces pour s’exprimer et dialoguer. Il a été surpris que beaucoup de personnes aux opinions divergentes soient parvenues à s’entendre sur des propositions communes allant dans le même sens. La méthode ? C’est une première, une phase expérimentale et il en est plutôt satisfait. Ses regrets : pas assez de temps pour creuser un sujet à fond et la question des transports, très importante à ses yeux, qui n’a pas été abordée. Les points positifs : la rencontre avec des actrices et acteurs de l’habitat et la découverte d’approches qu’il ne connaissait pas.

Nico s’est peu exprimé pendant l’Assemblée, peu concerné – du moins directement – par les propositions des autres participant-e-s. Il lui était également difficile de s’exprimer précisément et spontanément en raison de l’animation dans les deux langues. Malgré cela, il n’a loupé aucune session et s’est déplacé pour remettre l’avis final au ministre du Climat Alain Maron le 9 juin. Il n’attend pas grand-chose du politique sur le long terme et craint qu’un nouveau gouvernement ne vienne balayer d’un revers de la main les recommandations citoyennes. En attendant, il reprend le cours de sa vie… en musique.

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