Portraits de l’Assemblée

1 mars 2023

Colette

Portrait de Colette, participante à l'Assemblée citoyenne pour le Climat

« A 66 ans, il est temps de me demander mon avis ! »

© Bryapro Photography 

Colette est une femme dynamique de 66 ans. Un large et malicieux sourire éclaire le visage de cette femme qui a beaucoup bougé dans sa vie. Née à Nivelles dans le Brabant wallon, Colette a passé sa petite enfance en France, au Congo puis à Bruxelles qu’elle quitte à 36 ans pour s’installer avec son mari à Grimbergen, dans le Brabant flamand. Une ville plus abordable pour y acheter une maison et voir grandir ses deux filles.

A 62 ans, elle décide de revenir dans la ville de son enfance : « j’ai connu Bruxelles en 1964, c’était tout à fait une autre ville ! On y ‘descendait’, on faisait tout à pied, à vélo ou en patins à roulettes ». Pourquoi a-t-elle accepté de participer à l’Assemblée citoyenne pour le climat ? « J’ai toujours rêvé d’être appelée dans le cadre d’un procès par exemple. A 66 ans, je trouve qu’il est temps de me demander mon avis ! ».

Colette vit dans la commune de Woluwe-Saint-Lambert et travaille bénévolement deux fois par semaine dans une maison de repos. Que pense-t-elle du sujet de l’habitat et du climat ? « J’ai été élevée par des parents qui ont connu la guerre, j’ai toujours été économe. Le mot « écologie » ne me dit rien, pour moi, c’est du bon sens : s’il fait froid, je mets deux pulls. Je ne vais dans les magasins qu’en fonction de mes besoins et non par plaisir de faire du lèche-vitrine ». « Je ne suis pas dans la surconsommation, mais plutôt l’inverse ». Elle voudrait porter la voix des « démunis » pendant les travaux.

Bruxelles, c’est la facilité d’accès à la culture, à l’art, au cosmopolitisme et pourtant, Colette a l’impression qu’il « faut toujours faire attention dans la rue » et regrette « le non-respect des règles en collectivité ». Elle remarque le manque de séniors (les plus de 60 ans) dans cette Assemblée. Un constat qui ne l’étonne pas tant que ça. Pour elle, Bruxelles est devenue une ville vide le dimanche, moins familiale. Elle est, certes, peu accessible aux personnes à mobilité réduite, comme l’on fait remarquer les autres participantes et participants, mais pas plus pour les séniors « qu’on oublie et qui ont été bannis de la ville ». Car oui dit-elle en riant, « les jeunes ont le droit de sortir et de s’amuser, mais les séniors aussi ! ».