Portraits de l’Assemblée

1 mars 2023

Maarten

Marteen a 31 ans et habite depuis 6 ans la commune de Saint-Gilles. Originaire de Bruges, Maarten est un artiste du spectacle vivant. Performer, acteur, metteur en scène de théâtre… son caractère est celui d’un « goutteur à tout » comme il aime à se définir : « Je ne fais jamais deux fois les mêmes choses ».

Comment a-t-il été recruté ? La lettre envoyée aux 10 000 Bruxelloises et Bruxellois a atterri dans la boîte aux lettres de sa maison qui comprend 3 appartements. Ses voisins, peu intéressés, lui ont passé la lettre… et le voilà embarqué pour 5 sessions de travail.
« Ça fait des années qu’on dit que la démocratie participative va sauver la démocratie.
Alors, je suis curieux de voir comment et si ce système peut fonctionner 
».

Faire preuve de curiosité, c’est une constante chez Maarten.
Un trait de caractère qui va de pair avec une certaine exigence. Il a accepté de participer à la démarche, mais « tu dois avoir le sentiment que tu peux ajouter une dimension de plus ».
Pas question donc de suivre passivement les travaux.

Son déclic : la découverte du documentaire d’Al Gore « An inconvenient truth » (Une vérité qui dérange) à l’âge de 15 ans à l’école et le sentiment que depuis, pas grand-chose ne bouge.

« Vivre la diversité culturelle,
c’est vivre la ville sans se fermer »

© Bryapro Photography 

Maarten côtoie la diversité culturelle – un élément de fierté pour l’ensemble des participantes et participants – tous les jours : « Quand tu vis dans cette ville sans te fermer, tu as accès très facilement à cette diversité culturelle ». C’est d’ailleurs pour cette particularité qu’il a quitté sa « province ». Bruges n’offrait pas le cursus universitaire qu’il voulait ; il tente sa chance à Bruxelles, échoue (trop jeune pour faire une école de metteur en scène), part à Anvers 5 ans et revient dans la capitale belge « le meilleur endroit pour le spectacle et les arts vivant, la Mecque culturelle du monde ! »

Il réfléchit un peu pour décrire l’aspect négatif de la ville. « Bruxelles ne parvient pas à te donner l’illusion que le mal n’existe pas dans le monde ».
Mais contrairement à d’autres, cette ville ne cache pas sa misère et ses inégalités. C’est à la fois une « bonne chose » pour se confronter au réel, mais « chaque jour, tu dois à un petit moment tourner ton cœur dans une pierre ».