Portraits de l’Assemblée

1 mars 2023

El Hédi

« Si on ne fait rien, on s’expose
à des conditions de vie très difficiles »

© Bryapro Photography 

A 34 ans, El Hédi est ingénieur-chimiste.
Son métier consiste, pour faire simple, à vérifier que les produits chimiques sont bien aux normes pour être transformés et commercialisés en tant que médicaments.

Célibataire et sans enfant, il vit depuis 4 ans à Molenbeek à Etangs noirs, un quartier qu’il apprécie pour sa « mixité (…). Quand tu habites là-bas, les gens que tu côtois sont ouverts et sympathiques ». C’est aussi un quartier avec des commerces et bien desservi, une image assez loin des clichés véhiculés par les médias.

Ses parents, originaires de Tunisie, sont venus en Belgique pour raison économique avant sa naissance. Il grandit avec sa famille et sa sœur à Saint-Géry. Ses amis sont belges, africains, chinois, indiens, coréens… un vrai melting-pot.

Puis, il déménage dans un logement social près du quartier Dansaert où « l’on apprend à être tolérant ».
S’il apprécie vivre à Molenbeek et Bruxelles, il regrette l’insécurité dont souffre la ville aujourd’hui : les fusillades lors des règlements de compte entre les gangs de trafiquants de drogue, les agressions dont celle du policier décédé à Gare du Nord en novembre dernier.
« Il y a aussi parfois des actes de vandalisme et des agressions : on agresse les passants à cause de leur(s) origine(s) ou leur(s) conviction(s), on brûle des poubelles, on casse le matériel urbain, etc. ».

D’une nature plutôt réservée, El Hédi n’a pourtant pas hésité à rejoindre l’Assemblée citoyenne pour le climat pour « apporter sa pierre à l’édifice », « conscient des problèmes climatiques de ces dernières années liés à l’industrie et à la mondialisation ».

Conscient « mais pas expert » : « il est facile de donner des idées, mais mesurer l’impact, prendre conscience des incertitudes, c’est plus complexe ». Ce processus sera réussi si, à ses yeux, les politiques se saisissent de leurs recommandations.

Son rêve ? Des envies de voyages au Japon, au Canada et en Amérique du Sud pour découvrir les grands espaces en randonnées.
Dans 5 ans, il se voit toujours à Bruxelles, avec un jardin et un petit potager tout en côtoyant un univers multiculturel, un quartier avec des commerces de proximité et des transports en commun pour éviter de prendre la voiture.
Pas si inatteignable que ça comme rêve non ?