Sophie a souhaité vivre l’aventure de l’Assemblée pour le climat pour « comprendre la démocratie citoyenne ». Sur ce point, elle n’est pas pleinement convaincue par l’efficacité de la démarche dans la mesure où les recommandations finales sont restées à son goût « trop générales » et n’ont pas suffisamment mis en évidence les idées nouvelles et valorisé les innovations, les expériences des citoyennes et citoyens. La démocratie participative doit « ouvrir l’esprit à de nouvelles solutions et générer de la réflexion pour les politiques ».

Convaincue que le dispositif demeure un outil pertinent, Sophie fait partie du comité de suivi, une instance composée de quelques participant-e-s du 1^er cycle dont la mission est de suivre les réponses du Gouvernement et de l’administration, d’être garant de l’esprit l’avis citoyen. Pour elle, les premiers retours du Gouvernement sont « attendus » » et reflètent le caractère déjà existant d’une majorité des propositions de l’avis. Les recommandations comme la création d’ambassadeurs de la rénovation ou la formation des agents communaux aux questions climatiques sont en revanche à suivre… mais de fait, la mission de ce comité lui semble un peu complexe. « Le comité pourrait peut-être assurer la planification des idées, et que les outils existants soient vraiment efficaces ? » suggère-t-elle.

Lucide, critique et constructive, Sophie n’est pas découragée pour autant et sa participation reste une expérience très positive : « on était les premiers, on a défriché le terrain et c’est important de partager les réussites et les choses moins opérantes avec le 2^e cycle de l’Assemblée ». « Je souhaite aux prochains membres de l’Assemblée une expérience aussi enrichissante intellectuellement et personnellement que celle que j’ai vécue… avec des recommandations plus précises sur l’alimentation, un sujet tellement central par rapport au changement climatique ! Ce fut une belle école de la vie et de l’écoute ».