Portraits de l’Assemblée

7 avril 2023

Stefaan

« La connaissance, c’est le pouvoir »

Stefaan est un heureux prépensionné. A 61 ans, il a enfin du temps pour soi (et son jardin) après une carrière professionnelle commencée très tôt, à l’âge de 17 ans. Les enfants, issus de son premier mariage et ceux de sa deuxième femme, sont grands désormais. Sa femme, en revanche, travaille comme employée de ménage, malgré ses deux diplômes universitaires de journalisme obtenus dans son pays d’origine, la Géorgie.

Ouvrier puis représentant dans la carrosserie, Stefaan vient de Merchtem, un petit village de la campagne flamande et déménage à Bruxelles quand ses parents divorcent il y a près de 50 ans. Après avoir habité dans plusieurs communes dont Schaerbeek et Bruxelles 1000, Laeken, il achète une maison à Jette en 1999. Une commune qu’il apprécie pour ses espaces verts, la proximité de la forêt et « le contact chaleureux avec les voisins ».

Stefaan a, certes, été repêché sur la liste de réserve pour faire partie de l’Assemblée citoyenne pour le climat mais il n’a pas hésité une seule seconde à dire « oui » car il considère que c’est « une façon de contribuer à un meilleur monde. C’est peut-être une utopie, mais c’est ça quand même l’enjeu ». Direct, maniant le second degré avec discrétion, économe en mots… Stefaan répond présent à chaque session. Tout l’intéresse : il n’y pas un sujet qui lui importe plus qu’un autre. « On doit apprendre tous les jours, la connaissance, c’est le pouvoir » résume cet autodidacte plus séduit par les chemins de traverse que par l’école dans son adolescence ; quelques « bêtises » ici et là et une grande soif de connaissances émaillent son parcours.

 

Engagé jusqu’au bout, Stefaan fait aussi partie des deux citoyens tirés au sort – sur base volontaire – du comité d’accompagnement. C’est un groupe, composé de personnes issues de l’administration expertes en démocratie participative, inclusion, climat et habitat, qui analyse les premières propositions de l’Assemblée. Et même si son entourage le charrie gentiment, il recommande à tout le monde de participer à ce type de démarches : « on en ressort plus conscients » des enjeux de biodiversité en ce qui le concerne. Son regret ? Comme beaucoup, le fait que les minorités maghrébines et turques ne soient pas présentes pour ce premier cycle, « difficile d’imaginer des solutions sans eux ». Un défi pour la prochaine Assemblée.